Le greenwashing ou écoblanchiment, est un stratagème marketing pratiqué par certains industriels dans le but de se donner une image écologique responsable alors qu’ils ne participent à aucun niveau à la protection de l’environnement et cela, bien sûr, dans le seul but d’élargir ou de maintenir leurs marchés. Cette pratique concerne un grand nombre de domaines dont celui des cosmétiques. Les produits bio et naturels ont fait un bon en avant ces dernières années et certaines marques le savent très bien. Un nouveau marché s’ouvre à elles mais elles veulent bénéficier des avantages sans prendre la peine d’adhérer aux devoirs et aux contraintes imposés par la législation. En gros, elles nous mentent sur la marchandise mais de façon tellement subtile que les non-initiés au bio peuvent facilement se faire prendre au piège ! Elles usent et abusent des termes comme « nature », « naturel », « fraîcheur végétale », « à l’extrait de […] naturel » et habillent leurs produits de vert, d’images de végétaux et tout ce qui fait croire que ce sont des amis de l’environnement. Elles vont même jusqu’à inventer leurs propres labels bio !
« L’écoblanchiment se caractérise souvent par le changement de nom de la marque ou du produit, pour donner l’impression de « nature », par exemple en apposant l’image d’une forêt sur une bouteille de produits chimiques ou en choisissant comme logo de compagnie pétrolière une fleur verte et jaune. En effet, de plus en plus de publicités utilisent abusivement l’argument écologique pour vanter comme « bons pour l’environnement » des activités et des produits en réalité polluants ou dont le bilan écologique est négatif. Ces publicités peuvent être abusives voire mensongères, ne pas respecter la législation, ni même les propres recommandations écologiques et de développement durable de l’autorité française ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité), ancien BVP (Bureau de vérification de la publicité), organisme interprofessionnel d’autodiscipline en la matière.
Ces publicités, qui ne font souvent que camoufler le peu d’efforts consentis par beaucoup d’entreprises au regard des enjeux écologiques actuels, montrent par ailleurs leur peu de volonté et d’empressement à adopter un comportement écologiquement responsable. Ce « verdissement d’image » participe directement à la désinformation des consommateurs, et contrecarre les efforts importants de sensibilisation faits en ce sens par les associations et par les pouvoirs publics (ADEME par exemple pour la France). » source : wikipédia
Lorsque vous décidez d’acheter bio ou naturel, soyez vigilants et n’hésitez pas à lire la liste des ingrédients INCI, même s’ils sont écrits en tout petit. Le produit doit être composé d’au moins 95% d’ingrédients d’origine naturelle et issus de l’agriculture biologique et être affublé des logos Cosmébio, Ecocert ou BDIH… qui certifient leur statut vérifié par un organisme agréé. Un produit « vert », « naturel », « bio » ou « biodégradable » ne vous garantit rien !
La liste INCI présente la totalité des ingrédients qui composent le produit dans un ordre de quantité décroissant. Plus l’ingrédient est à la fin, moins il y en a dans le flacon. Cela vous permettra de savoir si une marque qui vante, par exemple, les mérites d’un shampoing « naturel » à base de beurre de karité vous manipule ou pas. Ce shampoing est-il certifié par un label officiel ? Le beurre de karité, ingrédient mis en avant par la marque, est-il loin dans la liste ? Si c’est le cas, cela signifie qu’il est cité en tant que pur argument de vente mensonger car présent en infime quantité. Voici quelques beaux exemples de greenwashing :
My Love Hair